Une étude récente menée par le revue médicale The Lancet a révélé que plus de trois millions d'années de vie humaine ont été perdues dans la bande de Gaza depuis que le régime israélien a lancé sa campagne militaire génocidaire contre le territoire palestinien en octobre 2023.
Ce chiffre découle de l’estimation selon laquelle chacun des 60 199 Palestiniens tués entre le 7 octobre 2023 et le 31 juillet 2025 représentait une perte moyenne de 51 années de vie.
Les chercheurs à l’origine de l’étude, Sammy Zahran (Université d’État du Colorado) et Ghassan Abu-Sittah (Université américaine de Beyrouth), précisent que la grande majorité de ces années de vie perdues concernent des civils, avec plus d’un million d'années correspondant à des enfants de moins de 15 ans.
L'expression « années de vie perdues », dans cette étude, désigne le nombre total d'années de vie que les Palestiniens tués auraient pu vivre s’ils n’étaient pas morts prématurément dans la guerre.
Pourtant, les chercheurs précisent que ces chiffres n’incluent que les décès directement imputables aux attaques israéliennes, excluant ceux causés par la destruction des infrastructures, la famine, la déshydratation, les maladies et l'effondrement du système de santé à Gaza.
« Pour estimer les années de vie perdues à Gaza, nous avons calculé l'espérance de vie dans l'État de Palestine par sexe et pour tous les âges, à l'aide de tables de mortalité abrégées et périodiques. Nous avons utilisé les données de mortalité et de population relatives à l'État de Palestine fournies par le Département des affaires économiques et sociales des Nations Unies pour l'année 2022 », indique l'étude.
Et d'ajouter :« Le calcul par sexe révèle une perte de 1 075 984 années de vie (IC à 95 % : 1 023 952–1 130 142) pour les femmes et de 2 006 379 années de vie (IC à 95 % : 1 938 762–2 075 906) pour les hommes ».
Une enquête précédente publiée par The Lancet a révélé que le nombre de morts à Gaza était largement sous-évalué, le chiffre réel étant estimé à au moins 40 % supérieur aux chiffres officiels, en raison de la destruction systématique par Israël des infrastructures de santé et des capacités d'enregistrement des données.
La revue médicale a noté que si l'on inclut les décès indirects – notamment ceux dus à la dégradation des infrastructures sanitaires, à la famine et aux maladies – le nombre de morts palestiniens pourrait être estimé entre 149 000 et 598 000.
Le ministère de la Santé de Gaza a annoncé lundi qu'au moins 68 865 Palestiniens ont perdu la vie à Gaza depuis le lancement de la guerre génocidaire israélienne le 7 octobre 2023. Par ailleurs, des milliers de personnes sont portées disparues, ensevelies sous les décombres ou se trouvant dans des zones inaccessibles aux équipes de secours en raison de l'ampleur des destructions et des dangers persistants.